La rupture amoureuse : vous n’existez plus sans l’autre

La rupture amoureuse : vous n’existez plus sans l’autre

Une rupture, ça fait très mal et je vous comprends. J’en ai vécu plusieurs dans ma vie, mais la pire fut le jour où, notre bébé de deux mois dans les bras, alors qu’il me trompait depuis le sixième mois de grossesse, mon mari m’a dit « J’ai plus de sentiments pour elle que pour toi », en parlant de sa maîtresse, après avoir avoué qu’il me trompait. J’ai vraiment cru, comme le craignaient les Gaulois, que le ciel me tombait sur la tête !  Je suis montée dignement dans ma chambre et j’ai hurlé toute la peine qui venait de me frapper de plein fouet. Ma vie venait d’exploser en mille morceaux, mon cœur était broyé et ma cage thoracique écrasée dans un étau, pendant qu’une douleur épouvantable me vrillait les entrailles. Un animal sauvage me dévorait de l’intérieur et je ne réussissais pas à l’en faire sortir. Aujourd’hui, je suis pleinement heureuse.

Même si l’autre n’était qu’un mirage, vous aviez l’impression d’exister à travers lui/elle. Il/elle vient de vous quitter et vous manquez d’oxygène, la Terre vient de s’arrêter de tourner, vous tombez dans un gouffre sans fond : vous avez cessé d’exister pour l’autre, donc vous n’existez plus pour vous. Plongeant dans l’abîme du rejet et de l’abandon, vous êtes un pantin désarticulé, incapable de fonctionner, vous dérapez parfois vers la dépression, voire l’idée de vous suicider. Vous ne voulez pas mourir : vous voulez arrêter de souffrir. Vivre et régler votre problème de dépendance affective et émotive est une meilleure idée ! Croyez-moi, cette douleur-là, on peut en sortir et si je l’ai fait, vous le pouvez aussi. Le suicide, c’est une solution définitive à un problème ponctuel, que vous pouvez facilement régler.

C’est l’enfant en vous qui se manifeste, après une rupture, vous envoyant toutes sortes de peurs, provoquées par le rejet et l’abandon doublés par le spectre de la solitude et la douleur de ne plus exister pour personne. Si le départ est motivé par la rencontre d’une autre personne, qu’il/elle fréquentait peut-être déjà dans votre dos, vous tombez dans l’humiliation, l’injustice et la trahison. Puis vous vous posez les questions classiques : qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Qu’aurais-je dû faire pour le/la garder ? Qui va m’aimer, qui va me toucher, me téléphoner, qui vais-je gâter, pour qui vais-je exister, qui vais-je servir à présent ? Vous réagissez comme un esclave qui a perdu son maître et qui pleure sur les mauvais traitements qu’il lui infligeait ! Car si vous prenez le temps d’y penser deux minutes, vous reconnaîtrez que cette relation n’était pas tout à fait, voire pas du tout satisfaisante : vous aviez beaucoup de reproches à lui faire. Mais soudain, parce que l’autre a tourné les talons, vous mettez cette relation sur un piédestal ! Allons, allons ! Regardez donc la réalité en face : vous êtes dépendant affectif et émotif et même si cette relation ne vous satisfaisait pas, vous n’auriez jamais quitté l’autre. Parfois même, vous souffriez carrément dans ce couple, bien incapable d’y mettre fin. Bonne nouvelle, l’autre l’a fait pour vous, alors relevez-vous et comprenez ce qui vous est arrivé, pour le régler !

Votre manque de confiance et d’estime vous a propulsé dans des relations où l’un dominait l’autre et vous avez cru que c’était la normalité. C’est faux. Dans un couple équilibré, personne ne domine personne. Donc, à cause de ce vide que vous ressentez à l’intérieur, vous avez cru qu’en formant un couple, vous le rempliriez. Mais l’autre ne peut pas vous rendre heureux, de même que vous ne pouvez pas non plus le rendre heureux. Ça vient de l’intérieur, ce bonheur, mais vous, c’est une tristesse, une insatisfaction et des peurs qui sont logées dans votre cœur. L’autre devient comme un médicament pour anesthésier cette souffrance et dans le début de la relation, de chaque relation, vous croyez que vous avez trouvé la bonne médication, mais vous arrivez toujours au même résultat : après l’euphorie du début, la même douleur revient, lancinante, sournoise, mais vous pensez ne pas pouvoir vous séparer de votre médicament, qui ne vous calme d’ailleurs plus. Au contraire, il vous fait souffrir et vous en êtes devenu dépendant : le remède est pire que le mal ! Votre côté adulte vous dit de sortir de cette relation, pendant que l’enfant freine des quatre fers, horrifié par la solitude, qui vous terrifie.

Vous êtes persuadé que, hors du couple, vous devenez inutile. Que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, seul. Que vous n’existez plus… Faux ! Ce que je vous propose, c’est de trouver enfin la paix intérieure, de remplir ce vide que vous ressentez, en développant confiance et estime, pour accéder à la sérénité que vous pourrez partager avec une autre personne sereine comme vous, pour un bonheur à deux que vous méritez. Et il ne faut pas passer 10 ans sur le canapé d’un psy pour ça : choisissez un bon coach, développez confiance et estime et vous serez le plus heureux/la plus heureuse sur Terre, bonheur que vous partagerez un jour avec quelqu’un d’autre. Le malheur, ça ne se partage pas (vous avez essayé !), alors que le bonheur, lui, se partage ! Et puis, j’imagine qu’après plusieurs ruptures, cette douleur-là, qui augmente à chaque fois, vous ne voulez plus la vivre : alors, action !

Les commentaires sont fermés.